La taxe Tobin française taillée par le Sénat

Le Sénat veut à tout prix rendre plus attractive la place de Paris vis-à-vis de ses concurrents, comme Dublin, Luxembourg et Francfort. Une dizaine de mesures ont été proposées visant généralement à réduire la taxe sur les transactions financières, la taxe sur les salaires et le plafonnement des indemnités de licenciement.

Rendre le marché financier attractif aux investisseurs étrangers

Parmi les actions à mettre en œuvre, il y a la réduction de la taxe sur les transactions financières. Bruno le Maire veut attendre la fin des négociations sur le Brexit pour concevoir et appliquer une taxe Tobin à l’échelle européenne. Les sénateurs pour leur part veulent commencer par une taxe Tobin française. La commission des finances du Sénat, la hausse de la TTF n’est en aucun cas bénéfique pour le marché financier français. Cette hausse votée par l’Assemblée nationale l’an dernier rend le marché français vulnérable par rapport à ses concurrents. Elle ne peut être favorable pour la finance interne que lorsqu’il y a une uniformisation au niveau européenne. Pour le moment, l’Etat doit s’en tenir à la baisse de la taxe pour attirer les investisseurs et les épargnants internationaux. Le Sénat vise principalement les financiers qui vont bientôt quitter Londres après le Brexit. Il pense qu’il serait prudent de réduire la taxe aux taux initial de 0,2% et de supprimer la taxe appliquée aux transactions intraday.

Réduire le coût des salariés français

Le coût de deux salariés en France équivaut à celui de trois en Allemagne. Ce qui pénalise grandement l’économie française. Ce coût de travail doit être réduit pour développer le marché du travail en France, pour attirer les investisseurs (notamment les créateurs et les chefs d’entreprise). Le Sénat se penche alors vers le plafonnement des charges sociales pour réduire ce grand écart. Cette mesure prendre encore du temps pour être appliquée. En attendant, le Sénat propose d’effacer la tranche supérieure de la taxe sur les salaires que les entreprises non soumises à la TVA sont obligés de payer. Ceci concerne principalement les banques et les assureurs et donc les acteurs du monde financier. Ces mesures visent à encourager les employeurs à s’implanter à Paris.

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